Visite d’un mât de mesure : au cœur des enjeux environnementaux d’un projet éolien

Fin mars 2025, un nouveau voisin s’est installé sur la commune de Val d’Izé. Un mât de mesure, de 104m de hauteur, sera présent sur le site pendant 12 à 18 mois. Mais à quoi sert-il ? Une vingtaine de personnes ont participé à une visite du mât le 16 avril pour comprendre son objectif, sa fonctionnalité, et les études écologiques qui sont lancées en parallèle.

Une vingtaine de personnes ont participé à la visite

La visite, organisé par Energ’iV et Engie Green, était l’occasion de rencontrer Monsieur Guillaume Bigayon, du bureau d’études CERA Environnement, missionné pour le suivi environnemental sur ce projet, lancé au moment de l’installation du mât. Ce mât joue un rôle central dans l’étude des impacts potentiels du futur parc éolien, étant équipé des anémomètres, girouettes, et des microphones. Les anémomètres et girouettes servent à définir le profil du vent sur le site, ce qui sera nécessaire pour définir le gabarit et l’implantation des éoliennes. Les microphones, en revanche, permettent notamment de détecter les signaux ultrasonores émis par les chauves-souris. Monsieur Bigayon a expliqué que ces sons, enregistrés puis ralentis pour être rendus audibles, permettent d’identifier les espèces, leurs comportements (chasse, migration) et leur activité en lien avec les conditions météorologiques. Il est ensuite possible de prévoir des plages horaires précises quand les risques pour la faune seront élevés, et un plan de bridage des futures éoliennes peut être créé en fonction.

L’étude croise des données récoltées en hauteur (sur le mât) et au sol, et concerne aussi bien les chauves-souris que les oiseaux, notamment les espèces protégées ou migratrices. Certaines espèces ne volent que très bas, ce qui permet de cohabiter avec des éoliennes, tant qu’il y a au moins 30m entre les pales et le sol. Toutes les données seront analysées afin de définir l’implantation finale et la conception du parc proposé. Cette démarche s’inscrit dans le protocole ERC (éviter, réduire, compenser), imposé par les autorités environnementales.

Les enjeux sont majeurs, notamment pour les chauves-souris, très sensibles aux installations éoliennes, particulièrement en France où certaines espèces sont fortement protégées. D’où l’importance d’assurer un suivi après la mise en service, pour évaluer la mortalité et ajuster les mesures en conséquence.

CERA Environnement, basé à Vitré, étudie non seulement les chauve-souris et les oiseaux, mais toute la faune et la flore présente sur le site. Ces études, longues et exigeantes, s’inscrivent dans une démarche de respect du vivant, en constante évolution, où chaque projet est un équilibre entre transition énergétique et préservation de la biodiversité.

La visite était également l’occasion d’aborder l’éolien en mer, le mix énergétique du pays et de la région, et les prochaines étapes du projet éolien.

Le mât de 104m est visible sur la commune

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